« Je photographie le Ventoux comme on honore une terre d’enfance.
Je marche sur les traces de ceux qui l’ont connu plus sauvage, plus libre.
Le retour du loup n’est pas une surprise : c’est une mémoire qui revient.
Mon travail s’inscrit dans cette continuité.
Je veux laisser une trace, non pour moi, mais pour le Ventoux.
Pour que l’on n’oublie jamais que cette montagne a un cœur. »
« Le Ventoux est une montagne de silence, de lumière et d’ombres mouvantes.
Depuis 10 ans, j’y poursuis la trace du plus discret de ses habitants : le loup.
À travers mes images, mes films et mes expositions, j’essaie de rendre visible ce que la montagne cache.
Voici le récit d’une quête — et celui d’un territoire qui retrouve son souffle sauvage. »
Texte pour présenter mon intervention :
« Je partage ce que la montagne m’a appris.
Mes films ne montrent pas seulement des images : ils racontent le Ventoux, ses équilibres, ses mystères, ses présences invisibles.
Ils invitent à comprendre le loup sans peur, sans fantasme — avec respect et vérité. »
« Je ne photographie pas seulement le loup, je raconte son rôle.
Sur le Ventoux, il redonne un rythme aux forêts, régule les herbivores, rééquilibre les terrains fragiles et réveille un monde sauvage que beaucoup pensaient disparu.
Mon travail : montrer, expliquer, transmettre.
Faire comprendre ce que le loup apporte à notre montagne. »

L’Exigence d’un Regard né ici sur le Ventoux
Ici, je donne tout mon temps au sauvage
Sur le Ventoux, je ne revendique rien d’autre :
j’essaie.
J’essaie de comprendre la montagne,
d’apprendre ses silences,
de suivre ses traces fines comme des lignes de vie.
J’essaie de me rendre disponible au sauvage :
d’offrir mes nuits, mes marches, mes heures d’attente,
à ce qui ne se montre que rarement.
Je tente, chaque jour, de mériter une image.
De mériter une rencontre.
De mériter ce souffle furtif du loup
que la montagne n’accorde qu’aux regards patients.
Je ne prétends pas être le seul.
Je dis simplement que j’y consacre tout :
mon temps, mon écoute, mon énergie,
ma fidélité au Ventoux.
Et si ce travail paraît unique,
c’est peut-être parce qu’il naît
de cette obstination douce
à vouloir révéler ce que la montagne cache
et que beaucoup ne prennent plus le temps de voir.
C’est cela que je partage :
un engagement entier, fragile, sincère,
au service du sauvage.
Par Nicolas Ughetto
Galerie du Ventoux — Sursaut Nature

MANIFESTE OFFICIEL de Nicolas
Le Loup du Ventoux — Une Vision, Un Engagement, Une Œuvre
1. J’affirme que le loup appartient au Ventoux
Le loup n’est pas un intrus : il est un des visages sauvages de notre montagne.
Il rappelle que le Ventoux n’est pas seulement un décor : c’est un territoire vivant, complexe, fragile et puissant.
En photographiant le loup, je ne capture pas une image ;
je témoigne de la continuité du sauvage dans un monde qui l’efface.
2. J’ affirme que l’image peut changer les regards
Mon travail photographique, depuis dix ans, suit une seule ligne :
donner un visage au sauvage et aussi au loup.
Un visage digne, silencieux, réel.
Chaque image est une invitation à comprendre plutôt qu’à craindre,
à observer plutôt qu’à juger,
à s’émerveiller plutôt qu’à détruire.
3. J’ affirme que la connaissance protège la montagne
À travers Sursaut Nature, j’ai souhaité créer un espace d’apprentissage,
d’échanges, de rencontres entre habitants, curieux, naturalistes, artistes et enfants.
Le Ventoux ne se protège pas par des discours :
il se protège par la culture, la pédagogie et la transmission.
4 J’affirme que l’art peut être un acte politique — au sens noble
Mon œuvre n’est ni contre ni pour quiconque :
elle est pour le Ventoux.
Pour ses habitants.
Pour ses paysages.
Pour sa biodiversité.
Pour sa mémoire.
L’art ne gouverne pas, mais il éclaire.
L’art ne décide pas, mais il révèle.
Et dans un monde qui oublie la nature,
un photographe peut devenir un témoin indispensable.
5.J’affirme que le Ventoux mérite le sauvage
Le loup est un symbole.
Un rappel.
Une présence qui dit :
« La montagne n’est pas toute à vous. Elle existe aussi pour ce qui n’a pas de voix. »
Mon engagement est simple :
redonner une place au sauvage dans l’imaginaire collectif du Ventoux.
C’est la condition pour protéger ce qui reste et transmettre ce qui doit perdurer.
6. J’ affirme que ce manifeste est un appel
Un appel aux institutions, aux élus, aux habitants, aux amoureux du Ventoux :
soutenez, relayez, comprenez, valorisez ce travail qui parle de vous,
de votre montagne, de votre territoire.
Ne laissons pas disparaître ce qui fait la beauté singulière du Ventoux :
le lien entre l’homme et le sauvage.

Que serait le Ventoux sans les loups ?
Le Ventoux sans les loups serait une montagne amputée de son ombre.
Une terre qui respirerait encore, oui, mais d’un souffle court, sans ce battement secret
qui rappelle que le monde ne nous appartient pas.
Sans le loup, le Ventoux perdrait son témoin nocturne,
celui qui marche sur la crête avec la discrétion des anciens dieux,
laissant derrière lui une signature invisible que seuls les vents savent lire.
Le loup, c’est le point d’interrogation planté dans la neige,
le doute nécessaire dans une époque qui croit tout comprendre.
C’est la présence qui oblige l’homme à descendre de son piédestal,
à admettre qu’il existe, dans ces bois, quelque chose
qui échappe aux clôtures, aux discours et aux certitudes.
Sans lui, la montagne deviendrait un simple décor,
un paysage à photographier,
un lieu où l’on monte pour s’offrir une performance,
mais plus un territoire habité par le mystère.
Le loup garde l’âme du Ventoux.
Il en est la part sauvage, la part juste, la part antique.
Là où il marche, la montagne reste montagne.
Là où il disparaît, la montagne devient… autre chose.
Plus docile. Plus oubliée. Moins vraie.
Le Ventoux sans les loups ?
Un livre amputé de son dernier chapitre.
Une histoire à qui l’on aurait retiré le héros silencieux.
Une montagne belle, oui, mais orpheline de son secret.
Alors oui :
oui au sauvage dans le Ventoux,
oui à la genette furtive,
oui au geai sentinelle,
oui au renard qui écrit sa calligraphie dans la neige,
oui au loup qui traverse la montagne comme une énigme.
Car eux n’ont jamais changé de rôle.
La genette reste une ombre.
Le geai un éclaireur.
Le renard un funambule du crépuscule.
Et le loup demeure ce qu’il a toujours été :
un loup.
Ni plus, ni moins.
C’est nous qui avons bifurqué.
Nous qui sommes passés du chasseur au destructeur,
du voisin au propriétaire,
de l’habitant au conquérant.
Nous qui avons oublié que la terre n’a jamais été à nous
mais seulement confiée pour un temps.
Le sauvage n’est pas une menace.
Il est un miroir.
Quand il disparaît, ce n’est pas lui qu’on perd :
c’est une part de nous.
Si vous êtes sensible à mon message,
si vous pensez, vous aussi, que le Ventoux mérite qu’on veille sur son âme sauvage,
alors rejoignez-moi avec Sursaut Nature.
Chaque adhérent est une force,
chaque sourire un soutien,
chaque geste un pas de plus pour protéger la vie discrète
qui habite nos forêts, nos crêtes, nos lavandes.
Ensemble, faisons du Ventoux un refuge où le vivant a encore sa place.
Rejoignez l’aventure. Rejoignez Sursaut Nature.


